20080430

The Cygnet Committee aka TCC, le nu perdu (extrait), 1995









The Cygnet Committee aka TCC
« Le Nu Perdu » (d’après René Char)
- enregistré live studio sur magneto-cassette 1 piste en mai 1995 à Tours.

En juin 94, j’avais avec les musiciens de Necromantia (qui se rebaptiseront plus tard Anorexia Nervosa et connaîtront, dans leur style black métal symphonique, le succès) écrit et enregistré ma tout première démo k7 : « Deirdre of The Sorrows », d’après J.M. Synge (cf. plus bas dans Confusionistext).
Cette cassette s’était vendu à environ 40 exemplaires et j’avais eu deux-trois chroniques dans des fanzines gothiques et métal. Et j’avais décidé, lorsque j’ai emménagé à Tours pour mes études (ma terminale en fait) de continuer l’entreprise The Cygnet Committee (le nom vient d’une chanson de David Bowie), en sortant une seconde k7 démo. A Tours, j’avais fait la connaissance d’Erik K du groupe indus-à-l’idéologie-louche Les Joyaux de la Princesse avec qui je traînais parfois et avec qui je faisais une émission de radio sur Radio Béton (Nocturnes). C’est lui qui m’a prêté le synthé analogique que l’on entend sur ce morceau (qui fait 26 minutes – mais je n’en ai gardé que les 9 premières) qui devait plus tard dans l’année (on était en mai) sortir sur le label k7 indus Incense de Limoges en split (un groupe différent sur chaque face de la cassette), dirigé par un certain Cyril Herry qui était un ami à l’époque. Le synthé analogique prêté est le seul instrument qu’on peut entendre dans cette pièce à l’exception de deux choses : une bande d’actualité de Radio Paris à la grande époque de la collaboration (écoutez, c’est gerbant), et des échantillons du « Miserere » de Gorecki qui venait de sortir alors. Le synthé avait été offert en fait à Erik par Douglas Pearce, éminence grise et gay de Death In June, qui me l’a prêté le temps de faire cette pièce minimale et sombre. A l’époque je lisais beaucoup René Char, notamment ses écrits de Résistants, et c’est tout naturellement que j’ai appelé cette pièce Le Nu Perdu, en hommage aux victimes de la barbarie nazie. Je faisais de l’indus sombre et martiale certes mais chez moi, il n’y avait pas d’ambiguïté idéologique (comme dans tant d’autres groupes encore actuels, même et précisément à Tours). Cette pièce enregistré en quelques heures dans ma chambre à l’AFPA, Tours, (avec une seule piste sur laquelle j’enregistrais de nouveau et de nouveau encore, pour donner ce magma sombre et grouillant de parasites saturés, mais qui a, aussi, un vrai son de merde) s’est retrouvé peu de temps après sur une split k7 du label Incense au côté d’un artiste débutant lui aussi, connu sous le nom de Cédric Peyronnet, et qui a fait plus tard Toy Bizarre. Je n’ai jamais été vraiment satisfait de cette pièce, le son bien sûr, mais le côté improvisé, à l’époque ne me sied pas encore vraiment. Elle fait quand même partie de mon histoire musicale. Après cette seconde démo, j’ai fait en 96-97 une troisième et dernière démo, remixé plus tard par Toy Bizarre (cf. plus bas dans confusionistext) pour une éventuelle sortie CD – ce qui ne s’est jamais fait. Et je suis revenu gentiment à la poésie car à l’époque je publiais (1997, j’avais 21 ans) mes premiers textes de jeunesse en revues (Décharge, Libelle, Souffles et un peu plus tard : Friches).

Sylvain Courtoux

le nu perdu

1 commentaire:

Anonyme a dit…

eli elo, spero che stiate bene! j'avais eu le bonheur d'avoir la k7 "deirdre of the sorrows" a l'epoque, alors que j'animais une emission radio sur lyon et me suis donc rejouis de trouver cette page, esperant y retrouver un telechargement de la dite k7 et de ce "nu perdu" dont mes pots a miel sont vierges, mais le lien ne marche pas :-( s'il y a moyen de recuperer tout ca en mp3, merci de me faire signe chez cloister.at.hotmail.fr grazie mille in anticipo